E Breizh emañ Ines ben Saïd o chom abaoe un nebeud bloavezhioù. Studierez eo e Roazhon, ha dimezet eo bet d’ar sadorn 28 a viz Meurzh 2015. Daou zevezh war-lec’h he doa gouvezet e oa ar prefeti o klask skarzhañ ha kas anezhi da Vro-Dunisia.
Aotreet e oa bet da zont e Stad-C’hall evit studiañ, ha disoc’hoù mat he doa bet d’an arnodennoù e penn kentañ : an dra-se a zo bet testennet gant he c’helennerien dre lizhiri kaset d’ar prefeti. Met ret eo bet dezhi labourat start evit bevañ, evel kalz a studierien all ha se zo kaoz n’he doa ket gellet tapout an eil bloavezh.
Inès avait obtenu l’autorisation de s’installer en France pour étudier. Malgré de bons résultats au départ (dont ses professeurs ont attesté par courriers à la préfecture), elle avait dû travailler pour vivre correctement, comme de nombreux autres étudiants, et n’avait pas pu valider sa deuxième année.
C’est ce prétexte que la préfecture a choisi il y a quelques mois pour décider de son expulsion, qu’elle n’a pas pu contester comme la loi le lui permet, puisqu’elle n’a jamais reçu la notification d’obligation de quitter le territoire français (OQTF). Sa situation était pourtant stabilisée. Il ne lui était plus nécessaire de travailler et elle pouvait poursuivre normalement ses études. La préfecture en a décidé autrement.
Inès était malgré tout parvenue à trouver un accord avec la préfecture. Elle serait assignée à résidence, astreinte à un pointage hebdomadaire et serait (peut-être) régularisée en fonction de ses résultats aux examens. Malgré ces conditions difficiles, Inès avait accepté pour tenter de reprendre une vie normale.
Elle s’est mariée à Rennes samedi dernier.
Ce lundi, elle apprend que la préfecture a relancé la procédure d’expulsion, sans la prévenir, au motif qu’elle ne s’est pas conformée aux obligations légales qui pesait sur elle. L’attitude de la préfecture relève de la pure mauvaise foi, puisqu’Inès avait demandé par courrier qu’on lui précise où et comment effectuer le pointage… Courrier auquel la préfecture n’a jamais répondu !
Pour les proches d’Inès, la mauvaise volonté de la préfecture est la preuve d’un acharnement politique. Militante politique et syndicale, elle serait en danger si elle rentrait en Tunisie aujourd’hui.
L’UDBJeunes soutient l’exigence des proches d’Inès: sa situation doit être régularisée immédiatement. Elle réunit les conditions lui permettant de bénéficier d’une carte de séjour familiale.