Ségolène Royal, ministre de l’écologie, de l’énergie et des transports, a annoncé qu’elle réfléchissait à l’abandon de l’écotaxe. Pour rappel, l’UDB s’était opposé à cette taxe aux côtés des Bonnets rouges, non à cause d’un désaccord de principe sur la fiscalité écologique mais parce que le contexte extrêmement centralisé de la France allait pénaliser lourdement l’économie des régions "périphériques" comme la Bretagne en cas de prélèvements nouveaux sur les transports de marchandises.
Mme Royal a conditionné l’abandon de l’écotaxe à la possibilité de trouver de nouveaux financements pour les projets d’infrastructures que devait financer le produit de l’écotaxe. Nous lui conseillons de se tourner vers le projet du Grand Paris, pour lequel l’Etat prévoit de dépenser 30 milliards d’euros: une pluie d’or sur le territoire déjà le plus riche de France, qui aurait largement les moyens de financer ses aménagements. Pendant ce temps, l’Etat réduit les dotations accordées aux autres régions. La Bretagne administrative est ainsi menacée de sérieuses difficultés budgétaires à moyen terme.
Les 30 milliards d’euros du Grand Paris représentent environ 70 fois le produit attendu de l’écotaxe (450 millions une fois prélevée la part d’Ecomouv’). Réduire le financement de l’Etat de ce côté permettrait de dégager des sommes importantes pour d’autres projets qui, au lieu de renforcer la centralisation comme c’est le cas actuellement, pourront servir à la transition écologique dans toutes les régions.