Le collectif pour l’enseignement du breton à l’Université de Nantes a tenu sa première réunion hier soir. Avec une trentaine de participants, de tous âges, étudiants ou non, dont de nombreux responsables associatifs ou politiques, le collectif peut déjà compter sur des soutiens solides. Restait à se mettre d’accord sur une revendication précise et sur les modes d’actions.
Tirant les leçons de l’échec de l’expérience précédente (qui avait abouti à la création d’un Diplôme Universitaire, en deux années, obligeant les étudiants en breton à partir à Rennes finir leurs études où à les interrompre), la plupart des participants se sont prononcés pour la mise en place d’une licence de breton, accompagnée d’un cours optionnel en deux niveaux (initiation et renforcement). Des perspectives existent également pour la recherche, en sociolinguistique notamment, domaines que ne traitent ni l’Université Rennes II ni celle de Brest.
Cette coopération entre universités bretonnes permettrait d’en finir avec l’absurdité de la situation actuelle, qui voit le breton être enseigné partout dans le monde (13 universités le proposent, sur 3 continents, de l’Allemagne au Canada…) sauf dans la plus grande ville bretonne!
La mobilisation des étudiants sera déterminante. La prochaine réunion du collectif aura lieu fin janvier à l’Université de Nantes, après les examens, et aura pour objet de préparer les aspects concrets de la lutte: cours sauvages, distributions de tracts, collages… L’UDB Jeunes apportera tout le soutien technique et politique nécessaire pour faire aboutir la revendication du retour de l’enseignement du breton à Nantes.