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Des violences policières contre les manifestants à Rennes

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Manif rail

Jeudi 31 mars et mardi 5 avril la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) a mis les
petits plats dans les grands.

Le 31 mars fut le jour du grand rassemblement contre la loi El Komri amenant plus d’un million de personnes dans les rues de France dont 70 000 en Bretagne et 15 000 à Rennes (voir article Peuple Breton). La consigne des forces de l’ordre fut claire : avoir le moins de contacts avec les manifestants pour éviter la confrontation.

Cependant, on ne peut qu’être perplexe quant aux méthodes des forces de l’ordre ce jour-là. En effet, le cortège suivant le parcours prévu, longea les quais en direction de la Place de Bretagne. En cours de route, plusieurs gaz lacrymogènes furent tirés depuis la rue Jean Jaurès afin de faire fuir les jeunes manifestants essayant de passer de force en direction du Parlement. L’objectif était aussi de découper le cortège en petits morceaux pour pouvoir mieux contrôler la masse et l’à disperser. Avec plusieurs centaines de personnes, dans l’immense majorité pacifique, les CRS ont eu recours aux gaz lacrymogènes. Ce fut le cas Blessure de flashballau croisement du Boulevard de la Liberté avec la rue du maréchal Joffre où rien ne semblait amener à user de ce genre de procédés. Plus tard dans la journée, alors que les manifestants prenaient la Place de la République, des lacrymogènes tombèrent encore et toujours ainsi que des flashballs comme en témoigne cette photo.

Au total, c’est plus de 750 projectiles de lacrymogènes envoyés dans la journée soit 18 750 € (l’unité valant 25 €). Pour l’anecdote un ravitaillement de lacrymogène a été nécessaire aux forces de l’ordre. Enfin, les médias ont dit qu’il y avait 3 blessés dont un policier. L’équipe des médic’s lui en compte environ une centaine parmi les manifestants pour cette journée.

Le mouvement étudiant, loin d’être découragé, est devenu autonome. Une équipe de médic’s dispense les premiers soins nécessaires et prodigue des conseils, ils sont visibles par leur bandeau fluorescent. De véritables ange-gardiens pour ceux qui sont touchés par les gaz ou projectiles.

Pour la journée d’hier, la mobilisation a été sensiblement moins importante que le 31. Paradoxalement, les forces de l’ordre n’ont pas chômé. Ils ont repoussé les manifestants toujours plus vers le Sud de la ville, jusque dans le quartier de l’Alma. Les choses n’ont pas été faites à moitié par les CRS, un hélicoptère a sillonné le ciel rennais toute l’après-midi. Dans un éclair d’inventivité le slogan est tout trouvé : « nos impôts ils sont là-haut ». Il est vrai qu’affréter un moulin à vent ce jour au lieu des autres jours de mobilisation amène à se poser certaines questions. Les syndicats, avec entre autre la CGT, ont suivi les étudiants dans le quartier pavillonnaire.

Les manifestants ont alors occupé les rails moins d’une heure dans un acte de désobéissance civil afin de perturber le trafic. Lors de l’occupation des rails, le cortège a été coupé en deux et une partie s’est trouvée en manque de médic’s. Le cordon de CRS a empêché toute assistance. Pour continuer lorsque les voies s’évacuèrent, il a été jugé bon vêtement endommagéde refaire une salve ou deux.

Lors de l’évacuation des rails, du ciel sont tombées des grenades fumantes sur la foule. Les projectiles ont alors brûlés les vêtements d’un des camarades UDBy ainsi que son drapeau (voir photos). Bien que la personne en question s’en tire avec des bleus dus aux projectiles, celui-ci aurait pu avoir des brûlures sur des parties du corps non protégés par les vêtements. D’autres personnes ont eu des blessures et dommages similaires pendant cette journée.

Ensuite dans les petites rues, c’était le jeu du chat et de la souris. Par des charges répétées, de petits groupes se sont retrouvés isolés du reste. A la recherche d’un chemin pour se regrouper, un de ces groupes a fait la rencontre de trois camions de CRS. Le convoi s’est arrêté, une porte s’est ouverte, un manifestant fut plaqué au mur. L’interpellant a remarqué qu’il y avait un délégué syndical, alors il  s‘arrêta et remonta dans le véhicule. Fin de cette étrange rencontre.

Enfin, un face un face entre force de l’ordre et les manifestants voulant revenir à Charles de Gaule a donné lieu à des négociations avec le préfet d’Ille et Vilaine. Finalement, le cortège a pu remonter en direction de la Place de Bretagne. A 18H00, les plus motivés se sont réunis sur l’esplanade Charles de Gaule pour poursuivre le mouvement « Nuit Debout » déjà en place à Paris, Toulouse et d’autres villes en France. Cela laisse présager la continuité du mouvement contre la loi Travail.

Dylan Epinat et Stuart Lesvier



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